If you could read my mind.
You've got to pick up every stitch,
Il y a ce CD rose que j'avais caché dans mon chambre il y a quelques temps, et que j'écoute toujours. Je relis à chaque fois leurs quatre noms griffonnés à la craie, de sa main. J'ai appris sa mort un 21, je l'ai seulement noté hier. Je n'ai pas pu m'empêcher d'esquisser un sourire un peu lâche à l'idée de retrouver ce nombre que je m'étais choisi. Coïncidence, superstition, bien sûr. Je me réserve tout de même le droit de croire que tout ça fait sens. Tout, c'est a priori un peu excessif, non ?
Un ami m'a dit que j'avais "vécu". Je m'en suis étouffée sur ma petite pomme verte. Je me suis demandée s'il comprenait au moins ce qu'il disait. Et surtout, s'il voyait à quel point ça n'avait pas d'importance. Je ne tire rien de vrai de ce qu'il m'est arrivé. A part quelques légers travers. Comme tout le monde, après tout. Je n'ai rien entrepris pour laisser une trace quelconque du - ah, mot fatal - passé. Il n'a pas bien regardé, l'ami, il n'a pu voir aucune oeuvre, et aucune marque indélibile sur ma peau. C'est à peine si le message perdure entre mes omoplates, gratté à l'encre invisible.
Must be the season of the witch.